Le fin mot

Créacollage numérique

Selon l’Office québécois de la langue française, « [l]e terme créacollage est construit à partir de créa- qui renvoie à la créativité et au domaine des loisirs créatifs et du terme collage; créacollage peut avantageusement remplacer les emprunts scrapbooking et scrap, notamment lorsque les compositions sont créées à partir d’éléments autres que des images ou des photos (collections, dessins, petits souvenirs, etc.) ».

C’est à Martine Peters, professeure en didactique du français et en technopédagogie au Département des sciences de l’éducation de l’Université du Québec en Outaouais, que revient le mérite de la création de l’expression créacollage numérique, qu’elle définit comme suit : « [d]u terme anglophone « scrapbooking », le processus du créacollage numérique renvoie à la production d’une création originale en recherchant et en combinant de l’information variée trouvée sur Internet ou à la bibliothèque sans oublier d’indiquer correctement ses sources ».

Certains associent le créacollage au remix. Non sans surprise, car pour Lankshear et Knobel (2006) :

« Le remix est défini comme l’utilisation de textes qui sont modifiés, déchiquetés et modifiés de nouveau afin d’obtenir un texte rénové et différent. C’est une technique de copier-coller. Les auteurs expliquent que cette façon de faire a toujours existé, mais que le remix numérique est le produit des ordinateurs et d’Internet. Au départ, le remix était appliqué à la musique, pour créer de nouveaux morceaux musicaux, mais plus récemment, le remix a été élargi pour inclure l’utilisation de textes, d’images, de vidéos afin de créer de nouvelles productions (textes, sites web, vidéos, etc.) (Knobel et Lankshear, 2008). L’accès aux technologies encourage un grand nombre de personnes à se servir des outils numériques, des informations en ligne, pour atteindre de multiples objectifs et un public plus nombreux. »

La mobilisation de ces outils numériques en vue de créer des documents originaux s’appuie sur des stratégies auxquelles les étudiantes et étudiants doivent être formés afin de développer des compétences informationnelles et rédactionnelles et des compétences de référencement documentaire. On est ici dans la littératie numérique : « L’aptitude à comprendre et à utiliser les TIC dans la vie courante, à la maison, au travail et dans la collectivité en vue d’atteindre des buts personnels et d’étendre ses connaissances et ses capacités. »

Sources

Page personnelle de Martine Peters

Peters, Martine et Gervais, Sylvie, « Littératies et créacollage numérique », Language and Literacy, vol. 8, n o 2, p. 62-78, 2016.

Peters, Martine, « Enseigner les stratégies de créacollage numérique pour éviter le plagiat au secondaire », Revue canadienne de l’éducation, vol. 38, n o 3, p. 1-28, 2015.

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