Les débats de l’À propos

La formation géolocalisée : apprendre le terrain

Dans le dernier numéro de Perspectives SSF, nous avons tenté de sensibiliser les professeurs et chargés de cours aux conséquences sur la formation de pouvoir arrimer la matière enseignée avec la réalité sur le terrain.

Qu’est-ce que ça change de permettre d’apprendre in situ? Comment scénariser de telles activités pédagogiques? Quel est l’intérêt de savoir précisément le parcours qu’ont emprunté les étudiantes et étudiants, en temps réel si besoin? Qu’en est-il des dérives possibles?

Deux professeurs d’horizons très différents – la géomatique et l’intelligence d’affaires – ont accepté de répondre à nos questions.

Daniel Chamberland-Tremblay est professeur au Département de systèmes d’information et méthodes quantitatives de gestion de l’École de gestion. Il est titulaire d’un doctorat en informatique de l’Université de Sherbrooke. Ses intérêts de recherche et d’enseignement portent sur l’intelligence d’affaires, l’intelligence géospatiale et l’intelligence compétitive.

Daniel Chamberland-Tremblay est responsable du diplôme et du microprogramme de 2e cycle en stratégie de l’intelligence d’affaires au Campus de Longueuil. Son projet de classe inversée, Le savoir-faire au cœur du parcours étudiant : apprendre par la vidéo, appliquer en classe, vient d’être financé par le Fonds d’innovation pédagogique 2018-2019. En 2014-2015, le projet Cadre pédagogique harmonisé pour l’équipe d’enseignants en technologie de l’information centré sur l’apprentissage participatif et l’engagement de l’étudiant, une innovation de rupture, avait également été retenu. Déjà, en 2010-2011, le projet Création d’une base de connaissances multimédias pour l’enseignement de la gestion des technologies de l’information avait été financé par le Fonds d’appui à la pédagogie universitaire.

Le professeur Chamberland-Tremblay a cofondé le Pôle d’intelligence d’entreprise de l’École de gestion en 2014 afin d’améliorer et d’accélérer le transfert d’expertise en intelligence compétitive auprès des PME québécoises. En 3 ans, plus de 25 entreprises ont bénéficié des services du Pôle. Aujourd’hui, le professeur poursuit de multiples collaborations avec des entreprises, des organisations publiques et d’autres acteurs économiques du Québec afin d’apporter aux étudiants un apprentissage de pointe ancré dans la réalité des affaires. Il œuvre au sein du groupe de recherche PRISME.

Biologiste de formation, le professeur Jérôme Théau enseigne au Département de géomatique appliquée de la Faculté des lettres et sciences humaines. Il possède également une formation en gestion de la faune et des habitats ainsi qu’en télédétection et géomatique.

Dès 2012-2013, il obtient un premier octroi du Fonds d’innovation pédagogique (FIP) pour la Conception et mise à l’essai d’un prototype de plateforme d’apprentissage électronique à distance en support à une sortie terrain autoguidée. En 2014-2015, en collaboration avec le professeur Florian Meyer, il est de nouveau soutenu par le FIP pour le projet Intégration d’une application mobile d’apprentissage à distance au programme de formation professionnelle de 2e cycle en sciences géographiques, en support à des sorties terrain autoguidées. Reconnu pour son intérêt transversal par le vice-rectorat aux études, ce projet devient institutionnel et, à l’aide du Service de soutien à la formation et du Service des technologies de l’information, deviendra la plateforme Trajectus.

Jérôme Théau est membre du Centre d’applications et de recherches en télédétection (CARTEL) et du Centre de la science de la biodiversité du Québec. Ses recherches visent à mettre au point des outils et méthodes de caractérisation des milieux naturels (ex. : forêts, écosystèmes riverains, habitats fauniques) et anthropiques (ex. : milieux agricoles), à l’aide de la télédétection et des systèmes d’information géographique, dans un contexte de conservation et de changements climatiques.

Articles Similaires

Les salles d’apprentissage actif : espaces ou méthodes d’enseignement?

Perspectives SSF

Pourquoi demander encore des travaux d’équipe?

Perspectives SSF

Pourquoi tenir compte du numérique en enseignement universitaire?

Perspectives SSF

Ajouter un commentaire