Bulletin SSF
Les débats de l’À propos

Professionnaliser la formation : pourquoi? comment?

Dans le numéro de Perspectives SSF de juin 2015 consacré à la professionnalisation, l’éditorial de Serge Allary, directeur général du Service de soutien à la formation, invitait les lecteurs à s’interroger :

Si l’université a « une mission qui prend en compte la « construction » d’une main-d’œuvre pour un marché du travail de plus en plus exigeant », à quel métier devons-nous préparer les diplômées et diplômés issus des filières plus fondamentales? « … [Q]u’en est-il des philosophes, des mathématiciens, des sociologues, des littéraires? […] Est-ce que professionnaliser a du sens pour ces étudiantes et étudiants? »

C’est dans ce cadre que nous avons interrogé deux professeurs de la Faculté des sciences. Alors que le Département de chimie doit composer avec les exigences de l’Ordre des chimistes Québec, les professeurs d’informatique reçoivent les recommandations de diverses associations professionnelles. Entre les équations abstraites et le concret du marché de l’emploi, leurs réflexions s’avèrent pertinentes pour l’ensemble des filières, professionnelles ou non.

Patrick Ayotte est titulaire d’un Ph. D. en chimie de Yale (1999) et d’un postdoctorat de l’Environmental Molecular Sciences Laboratory au Pacific Northwest National Laboratory (2001). Secondé par une équipe d’étudiants-chercheurs, il s’intéresse aux sciences moléculaires environnementales et se spécialise dans les études spectroscopiques de phénomènes physicochimiques se déroulant sur la glace, de même que leurs implications atmosphériques et interstellaires. De plus, il expérimente les approches pédagogiques tels la classe inversée et l’apprentissage par les pairs, qu’il cherche notamment à intégrer aux cours CPH 315 Matière à l’équilibre et CPH 317 Matière en transformation.

Hélène Pigot est titulaire d’un doctorat en informatique de l’Université Paris VI (1985) et d’un baccalauréat en ergothérapie de l’Université de Montréal (1991). Ses recherches portent sur la domotique : elle vise à fournir aux personnes avec des troubles cognitifs un habitat intelligent pour faciliter leur maintien à domicile. Elle est membre fondatrice du laboratoire DOMUS. Elle enseigne la conception d’interfaces utilisateurs et la modélisation cognitive. Son engagement citoyen l’amène à prendre la parole dans diverses tribunes, et ce jusque dans l’arène politique.

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