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Comment bien travailler en équipe? Une activité ludique pour le découvrir!

À l’université, nous prenons généralement pour acquis que les personnes étudiantes possèdent déjà la capacité à travailler en équipe, mais le personnel enseignant rapporte souvent des exemples de cas où ce travail d’équipe est loin d’être optimal ou aussi formateur que prévu.

Dans cette activité, basée sur le jeu Tadaaam, nous tentons de faire découvrir aux personnes étudiantes certains éléments à prendre en compte pour qu’un travail d’équipe soit satisfaisant pour tous les membres de l’équipe.

Principe général de l’activité

En équipe de 2, on doit dessiner le mot qui nous est attribué. On doit faire chacun une moitié du dessin et il y a des volets pour cacher la partie du coéquipier (comme dans l’image, mais je prends habituellement du papier normal que je plie):

  1. Prendre une feuille vierge et la plier en deux dans le sens de la longueur. Déplier.
  2. Apporter le bord droit du papier sur le pli central pour créer le volet droit.
  3. Répéter avec le bord gauche pour créer le volet gauche

 

Consignes générales à tous les types de travail d’équipe

L’animateur donne un mot qui est ce qui devra être dessiné

      • Éviter les choses trop symétriques pour que ce soit intéressant (par exemple : éviter les fruits ronds comme les pommes, citrouilles, prunes, etc.).
      • Il est encouragé d’augmenter la difficulté des dessins demandés

Suggestions

      • Travail à la chaîne : un animal très connu (chat chien, oiseau, souris, cochon, éléphant, etc.)
      • Travail coopératif : un objet connu, mais qui a une certaine complexité, des formes différentes et qui ne sont pas symétriques (automobile, vélo, théière, chaussure à talon haut, main, etc.)
      • Travail collaboratif : un concept plus complexe (La justice, le bonheur, un professionnel, l’intelligence artificielle, etc.)

Le premier membre de l’équipe ouvre le volet de gauche et a 1 minute (le temps peut changer selon le temps qu’on a pour l’ensemble de l’activité) pour dessiner la moitié de l’objet/personne/idée.

 

Il referme le volet et donne le papier à son coéquipier.

 

Celui-ci ouvre le volet de droite et a 1 minute pour dessiner l’autre moitié de ce qui a été demandé.

 

Les membres de l’équipe ouvrent les deux volets pour découvrir leur œuvre

Variante : à l’étape A, vous pouvez donner un mot différent à chaque équipe. Dans ce cas, il est suggéré que chaque équipe montre son dessin pour que les autres tentent de deviner ce que représente le dessin.

Pour faire comprendre les 3 types de travail d’équipe, des contraintes différentes sont appliquées :

  • Dessin 1 (travail à la chaîne) : aucune communication n’est permise et aucun plan n’est fait. Les coéquipiers ne voient le travail de l’autre qu’à l’étape E (d’où l’intérêt des volets fermés)
  • Dessin 2 (travail coopératif) : entre les étapes A et B, une minute est attribuée aux équipes pour discuter d’un plan d’action. Du début de l’étape B jusqu’à la fin de l’étape D, la communication n’est plus permise dans l’équipe et le dessin se fait de façon cachée (volets fermés)
  • Dessin 3 (travail collaboratif) : entre les étapes A et B, une minute est attribuée aux équipes pour discuter d’un plan d’action. Pendant les étapes B à D, les coéquipiers peuvent communiquer et les volets sont ouverts pendant le dessin (chaque coéquipier ne peut dessiner que de son côté, mais les deux personnes voient le dessin en cours de création et peuvent commenter)

RETOUR SUR L’ACTIVITÉ

Après chaque dessin ou après les 3 dessins :

  • Demander aux personnes de commenter leur expérience (qualités et défauts du dessin produit, niveau de difficulté du dessin à réaliser, facteurs qui facilitent ou limitent la réalisation de la tâche, sentiment de responsabilité par rapport à une partie ou l’ensemble de la production, satisfaction par rapport au processus de réalisation de la tâche, etc.)
  • Demander aux personnes de transposer leurs constats concernant le travail d’équipe de façon plus générale
  • Terminer l’activité en demandant aux personnes étudiantes d’identifier ce qu’ils ont découvert durant l’activité et ce qu’elles souhaitent mettre en place dans leurs travaux d’équipe à la suite de leurs constats. Ces vœux peuvent même être présentés sous la forme d’un contrat social pour un cours (entre les personnes étudiantes, le groupe et la personne enseignante) ou pour un travail spécifique (entre les membres de l’équipe). Officialiser ce contrat encourage généralement les personnes à maintenir ces bonnes pratiques et diminue les besoins d’intervention de la personne enseignante dans les relations entre les membres de l’équipe.

Ce retour permet à la personne animatrice de faire des liens avec les définitions et caractéristiques des types de travail d’équipe :

 

  Travail à la chaîne  Travail coopératif  Travail collaboratif 
Définition Des personnes ont chacune une tâche différente à accomplir et la somme de celles-ci devrait mener à une production commune plus complète. Des personnes ont une production à réaliser (but commun) et segmentent celle-ci pour partager les tâches qui seront réalisées individuellement et additionnées à la fin. Des personnes ont un but commun. Elles se séparent les tâches selon leurs forces, mais les tâches restent interdépendantes et chacun est impliqué dans l’ensemble du travail.
Buts personnels par rapport aux buts de l’équipe ·  Buts de l’équipe inconnus.

·  Buts personnels ciblant seulement la réalisation de sa propre partie.

·  Participation à l’élaboration des buts de l’équipe

·  Buts personnels ciblant principalement la réalisation de sa propre partie.

Les membres de l’équipe s’accordent sur les buts communs, faisant en sorte que les buts de l’équipe et les buts personnels soient intégrés et cohérents
Implication et sentiment de responsabilité de chaque personne Seulement sur sa partie Sur l’idée générale et plus particulièrement sur sa partie Sur l’ensemble de la production
Apprentissages Connaissances des éléments de sa partie seulement Connaissance générale du sujet et connaissances plus approfondie des éléments de sa partie Maîtrise de l’ensemble des éléments du projet
Cohérence de la production Plus la production est complexe, moins elle est cohérente. Les différences individuelles transparaissent beaucoup d’une partie à l’autre de la production, surtout si personne ne dirige le travail dans son ensemble. Le plan commun permet une certaine cohérence de l’ensemble du travail, mais les différences individuelles transparaissent d’une partie à l’autre de la production L’implication constante de l’ensemble des membres facilitent beaucoup la cohérence de la production, surtout dans le cas des productions plus complexes.

 

 

 

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