Comme vous le savez probablement, nous sommes en plein cœur du processus d’admission. Les offres d’inscription sont lancées et nous déployons des efforts considérables pour que les personnes candidates, essentiellement issues du collégial, les acceptent. Si nous nous fions aux différents forums d’échanges sur la transition du collégial vers l’université en contexte pandémique, l’accueil de la cohorte 2021 soulèvera des enjeux tant au niveau de la vie étudiante que de la vie pédagogique. Les attentes envers l’expérience universitaire seront assurément très élevées, car les personnes cégépiennes auront un vécu collégial hors du commun et c’est peu dire. Une chose est certaine, la qualité de leur passage au cégep aura été très variable d’une institution, d’un programme ou d’un individu à l’autre.
D’abord, pouvons-nous tenir pour acquis que les personnes étudiantes sont toutes égales face aux technologies? En fait, elles ont été exposées à plusieurs plateformes de formation dont la valeur, la pertinence et l’exploitation pédagogique sont inégales. D’ailleurs, elles n’ont pas perdu leur capacité à le faire savoir, ce qui nous mène à un défi inévitable : la nétiquette. Les bases de cette dernière devront être revues, ajustées et même inculquées en continu dans un contexte où le numérique prendra de plus en plus de place tant en enseignement à distance qu’en présentiel. Tout porte à croire que la stabilité sera recherchée tant au point de vue pédagogique que technologique ou technique. Les personnes étudiantes ne veulent plus de changements, car, de leur point de vue, elles en ont eu suffisamment!
Ensuite, malgré ce besoin de stabilité, la flexibilité et la variété seront certainement bienvenues. À cet effet, pourrions-nous penser, par exemple, à des horaires d’enseignement souples, à des leçons hybrides et à de l’apprentissage en contexte authentique ou expérientiel? Les personnes étudiantes auront besoin d’être engagées plus que jamais!
Par ailleurs, qu’en est-il réellement de la charge de travail des personnes étudiantes? L’enseignement en ligne des derniers mois a contribué à la perception que cette charge aurait augmenté de façon significative par rapport au nombre d’heures consacrées aux études. Or, comme il s’agit d’une problématique qui existait bien avant la pandémie, ne serait-il pas temps d’y réfléchir concrètement?
Finalement, en considérant ce qui précède, il sera important clarifier nos choix pédagogiques qu’ils soient à distance ou en présence. Nous sommes dans une conjoncture où nous devons composer plus que jamais avec les droits et les attentes des personnes étudiantes. À cet effet, les différentes demandes d’accommodement seront des éléments délicats avec lesquels il faudra certainement composer davantage.
En fait, ces derniers éléments soulèvent des réflexions pertinentes et essentielles non seulement pour favoriser l’accueil et l’intégration des futures personnes étudiantes mais également pour celles et ceux qui sont présentement sous notre responsabilité.